Coucy, dans les Ardennes, n'a pas la chance d'avoir, comme une certaine ville de l'Aisne qui porte le même nom, un patrimoine architectural très remarquable.
Non pas que Coucy n'ait pas d'histoire, mais, le temps qui passe et les incendies ont emporté avec eux une partie des traces de la vie d'avant...

Les plus anciens documents retrouvés sur Coucy datent du 12ème siècle, mais il faut attendre un ouvrage de 1855 pour avoir quelques informations historiques sommaires sur le village. On y apprend par exemple que Coucy est un village très ancien et un lieu de passage qui était très fréquenté en raison du nombre important de voies romaines qui traversaient le département.

C'est à partir du 12ème siècle que le château du village connaît ses plus belles années. Il est alors habité par la famille d'Escannevelle – famille qui aura par ailleurs des représentants dans le Rethelois pendant plusieurs siècles. Bâti pour un usage féodal, le château est équipé de douves, d'un pont-levis et de souterrains qui permettent aux résidents de s'échapper ou de se faire approvisionner en cas de siège. Les galeries doivent aussi à l'époque permettre de rejoindre un autre château : celui de Thugny, situé à quelques kilomètres.

Au 19ème siècle, le château est partiellement détruit pas les incendies. Il sera alors reconstruit, mais à usage de ferme. Puis, plus ou moins en état d'abandon, les dernières ruines de l'édifice seront détruites dans les années 1950.

L'église, dont une des chapelles gothiques faisait partie de la propriété du château est toujours en place mais elle a aussi été reconstruite à la fin du 19ème siècle. Enfin, en 1967, le clocher initialement très en hauteur est détruit par le passage d'un ouragan. Il sera alors remplacé par un clocher plus court qui existe toujours aujourd'hui.

Coucy possédait aussi un lavoir, un moulin, une distillerie, un abattoir, une sucrerie... Toutes ces constructions ont aujourd'hui disparu.

Le village est composé de deux parties (sections) distinctes et éloignées de plusieurs km. Cette séparation date du 19ème siècle. Le développement du chemin de fer et la présence d'une gare ayant favorisé l'urbanisation dans la seconde section.